Adieu mon icône

Valse hésitation d'émotions...
Reste d'adolescence ( Dylan et Brenda ne finiront jamais ensemble...)
Plaisir coupable de l'âge adulte ( celui où tu kiffes les papas de héros... Mais que va devenir Archie?...)
Cette annonce ne laisse pas indifférent, c'est quelqu'un qui a accompagné un bout de vie télévisuelle qui s'en va, confondu en ses personnages...
C'est ici tout l'art de la télévision qui, faisant entrer dans nos salons à intervalles réguliers de parfaits inconnus, nous donne la sensation de les connaître, un peu, de se confondre en eux parfois... Ils nous font rire, ils nous font pleurer, ils nous font rêver, partagent nos vies le temps d'un épisode, et puis s'en vont, reviennent la semaine suivante... Beverly Hills, chaque samedi de mon adolescence veretzoise...
Je peux affirmer avec une quasi certitude que si les auteurs avaient tué Dylan quand j'avais 15 ans j'aurais pleuré tout ce que je pouvais devant mon écran... Rien de comparable avec la perte réelle d'un proche, mais l'émotion n'en est pas moins vraie et sincère.
Et pourtant, même si cela est moins vrai à l'heure de la mondialisation, la télévision américaine est si éloignée de nos quotidiens français (de province qui plus est) que l'on peut légitimement s'interroger: comment peut on s'émouvoir à ce point devant des vies si éloignées de la nôtre? ( Oui, loosing my religion est à jamais pour moi LA chanson de la rupture entre Dylan et Brenda... )
Comment ces parfaits inconnus peuvent presque devenir des amis imaginaires? Quelle emprunte ont-ils eu sur l'adulte que je suis aujourd'hui ? Car j'en suis certaine, il en reste quelque chose. Quelque chose de vrai, de pur, comme un souvenir d'un temps béni. Le temps des années 90, le temps de l'adolescence, le temps d'un avenir encore à ecrire, le temps où tout est entier, vrai, sincère, profond, absolu et sans concession...
Bref, adieu Luke Perry... Dylan et Fred seront à jamais dans nos écrans...

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