L'espace Plume

Ce fût un petit mais joyeux Noël tout de même. Petit parce que nous ne sommes restés que tous les 5. Joyeux parce que nous étions tous les 5. Le grand déballage terminé et le repas avalé, chacun s'est reposé à sa manière. J'ai commencé un bouquin vers 14h. Et je l'ai terminé vers 2h. 500 pages dans la journée. J'ai toujours lu de cette manière les livres qui me bouleversent ou me captivent. J'ai ce souvenir du compte de Monté Cristo au collège que j'ai avalé dans la semaine. Tous les jours j'allais au cdi chercher le volume suivant. J'ai ce souvenir d'Harry Potter, même punition. Bon après il faut gérer le manque de sommeil, c'est certain, mais ça en vaut la peine. Et clairement je n'aurais jamais pu me concentrer sur mon travail aujourd'hui si je n'étais pas allé au bout de l'histoire cette nuit. L'histoire est une histoire d'amour comme on les aime. De beaux personnages, complexes et touchants. L'histoire d...

Alors tu vois, aujourd'hui c'est le solstice d'hiver.  Le jour le plus court de l'année. Le jour le plus prometteur aussi. Il signe le début de tout. Le début de l'hiver, certes. Le début des vacances, aussi. Le début d'une période de fêtes, de retrouvailles, de moments privilégiés, ensemble. Le début de la grande excitation des enfants (ils sont impossibles ce soir si tu savais, et si tu as des enfants, tu sais!) Le début des étoiles dans leurs yeux. Et le jour le plus court, c'est aussi le début des jours qui rallongent!  De la lumière qui revient peu à peu, en plein cœur de l'hiver.  Des grandes journées de froid sec (ça ici ils ne connaissent pas vraiment, mais j'en garde le souvenir de mon enfance tourangelle, ces grandes journées où la fumée sort de ta bouche, où les joues sont rouges de froid, les doigts et les pieds glacés. Ces nuits où les étoiles sont les plus belles...) Le solstice d'hiver est toujours fait de temps figé, j...

Tu vois, la vie est faite de moments. Passé, présent, futur, ce n'est pas le fil qui reste, ce sont les instants. Instants tragiques, instants magiques, instant de rien, instant de tout.  En un instant tout bascule, en un instant tout s'éclaire. Tout passe, tout casse, tout lasse. Tout commence, tout fini. C'est ce qui manque, après: les instants.  Ils viennent de frapper en plein estomac, marquant de leur empreinte le vide que tu as laissé. Je me suis surprise cette année à de nouveau aimer le 1er mars, ce jour de renouveau, d'espoir, de retour du soleil et des oiseaux. Puis je me suis souvenue. Et je m'en suis voulue. J'ai toujours pas aimé la fête des pères sans père à fêter. Ça non. J'ai empli mon anniversaire de gens aimés, mais ça n'a pas suffit. J'ai encore 1000 fois eu le réflexe de t'appeler pour te raconter. J'entends encore le son de ta voix, tant mieux. Je t'ai encore détesté d'être parti si vite, si jeune. Je suis toujour...