2015

Rencontre paradoxale - Annus Horribilis (mais pas que...) ( En vrai cette locution latine m'a toujours fait mourir de rire... tant elle représente la nécessité de veiller à l'orthographe...)
Le paradoxe donc. 2015.
En 2015 j'ai rencontré la haine. La Haine.
Elle est venue nous frapper pleine face en début d'année, un mercredi midi, à l'heure du déjeuner. La Haine s'insinuait dans nos vies par la Liberté qu'on assassine. Charlie. Par l'enfance qu'on mitraille. Cabu.
En 2015 j'ai rencontré la Peine.
Par la maladie qui débarque sans prévenir et pulvérise nos vies. Le crabe inexorablement s'accroche, s'étend, soumet tout un corps à sa seule volonté. Sans se soucier un instant de la volonté de l'hôte.
En 2015 j'ai revu la Haine, une douce soirée de Novembre, soirée de fête, soirée de liberté mue en noire nuit vouée à l'obscurantisme et à la violence crasse.
En 2015 j'ai rencontré le Chagrin, l'intense chagrin de sa perte. En 2015 j'ai rencontré le Vide, absolu, laissé par son départ.
Mais en 2015 j'ai rencontré l'Amour.
L'Amour de tout un peuple pour sa Liberté. L'Amour de toute une nation pour sa Fraternité.
En 2015 j'ai rencontré l'Espoir.
L'Espoir d'un monde plus juste, plus solidaire, plus tolérant.
En 2015 j'ai rencontré la Joie. Chaque jour dans les yeux des trois merveilles.
En 2015 j'ai rencontré la Fierté, un soir de juillet, dans les mots de mon Papa.
En 2015 j'ai rencontré l'Amour. Dans les yeux, les larmes et les rires de mes oncles et tantes, et cousins, cousines, mon frère, mes sœurs, ma Maman et ma Mémé tous unis face à l'adversité. La Famille.
En 2015 j'ai rencontré la Vie. En 2015 j'ai rencontré l'Humanité. Paradoxes s'il en est.

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