Comme un ouragan

C'est incroyable toutes les formes que peut prendre la violence. Vraiment. Incroyable.
Quand tu me dis violence, je pense coups, je pense insultes, je pense cris. Je pense film gore, ou bien tordu. Je pense harcèlement. Je pense aux merveilles, tu y touches je t'éclate.
Quand tu me dis: mais encore?
Je pense silence, je pense manipulation, je pense indifférence.
Qu'est ce qui est violent pour toi? Est ce la même chose que pour elle? Que pour lui?
Ce qui est violent pour moi est ce qui me blesse. Physiquement, bien sûr. Mais moralement, aussi.
Ce qui atteint mon estime de moi, ce qui désintègre ma confiance en moi. Ce qui ruine ma joie, ma sérénité, mon envie d'être.
Cela peut-être dirigé contre moi.
Comme ce collègue qui m'écrit un mail agressif, comme cet autre qui me hurle dessus "parce que c'est l'heure où il a envie de gueuler"(sic)
C'est aussi demander plus et plus et encore plus jusqu'à avoir le cerveau en miettes, à tel point qu'on ne sait plus rien. Et encore moins que rien quand on sait à peine de quoi on parle.
C'est aussi voir d'autres s'acharner encore et encore sur les erreurs, les oublis et les manquements d'une personne extraordinaire qui fait un boulot de dingue, sans jamais reconnaître sa valeur et le travail acharné qu'elle déploie jour après jour pour faire tourner la boutique, sans aucune reconnaissance, ni d'en haut, ni d'en bas.
Vivre cette violence quotidienne dans un environnements sécurisant auparavant destabilise tout, toutes certitudes, tous projets, toutes envies.
Il ne reste semble-t-il qu'à courber le dos, le temps de voir passer la tempête.
Ou alors.
Ou alors.
Ou alors redresser la tête.
Refuser ces agressions permanentes.
Retrouver la joie, retrouver la confiance.
S'appuyer sur ses racines, déployer ses branches vers le soleil, se recharger en énergie (3 merveilles ça promet de bonnes doses de câlins et les câlins c'est du bonheur à l'état pur), et un pas après l'autre reprendre la route, la tête haute, en laissant les rageux de côté.
Parce que oui.
Tu peux refuser la violence que tu subis tu sais. Tu peux.
Ce n'est pas facile. Surtout quand ta confiance et ton estime sont en miettes.
Mais tu peux.
Avancer.
Reprendre la route.
Et retrouver la lumière.

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