Metaphore

A droite le paysage est industriel, pollué, moche.
A gauche la mer, la lande, les oiseaux.
Entre les deux un train, un livre, une musique.
Avancer à reculons, dos au sens de la marche.
Gauche ou droite, l'humeur est versatile. Les deux possibilités sont là, le moche et le beau, tout n'est que choix. Où se porte le regard?
Vers cette laideur de l'homme? Vers cette beauté de la nature? Vers ces autres partageant le voyage masqué vers ailleurs?
Rien n'est choix, embarquée dans ce voyage imposé, à une place imposée, avec des compagnons imposés, dans un sens imposé, à reculons aujourd'hui, soit. Ce n'est probablement pas anodin.
Tout est choix, se lever, aller ailleurs même si ce n'est pas ma place. Je peux choisir de ne pas respecter l'ordre imposé. Sans grand risque d'ailleurs, autre que d'être délogée à la prochaine gare, et de devoir choisir une autre place, ou revenir à la mienne.
Mes compagnons de voyage sont imposés, mais je peux choisir. De les rencontrer, de les ignorer, de les snober, de les subir. 
La destination est imposée. Mais je peux changer, descendre, choisir, bifurquer, attendre le prochain train pour ailleurs.
Ou rester dans celui-ci voir ce qui se présente au bout du chemin. C'est bien aussi.
La vie est comme un voyage en train. Tu peux te laisser porter. Tu peux la voir moche. Tu peux la voir belle. Tu peux changer la donne. Ou l'accepter. Tout est bien.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Face à la mer

Le jour où j'ai rencontré ma soeur (la grande petite)

Voyages et rencontres