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Metaphore

A droite le paysage est industriel, pollué, moche. A gauche la mer, la lande, les oiseaux. Entre les deux un train, un livre, une musique. Avancer à reculons, dos au sens de la marche. Gauche ou droite, l'humeur est versatile. Les deux possibilités sont là, le moche et le beau, tout n'est que choix. Où se porte le regard? Vers cette laideur de l'homme? Vers cette beauté de la nature? Vers ces autres partageant le voyage masqué vers ailleurs? Rien n'est choix, embarquée dans ce voyage imposé, à une place imposée, avec des compagnons imposés, dans un sens imposé, à reculons aujourd'hui, soit. Ce n'est probablement pas anodin. Tout est choix, se lever, aller ailleurs même si ce n'est pas ma place. Je peux choisir de ne pas respecter l'ordre imposé. Sans grand risque d'ailleurs, autre que d'être délogée à la prochaine gare, et de devoir choisir une autre place, ou revenir à la mienne. Mes compagnons de voyage sont imposés, mais je peux choisir. De le

Un pas à la fois: 1er chapître

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  1       Marie s’acharne dans son jardin. Ce sont les premiers beaux jours de l’année, et il y a tant à faire pour lui rendre sa splendeur de l'été passé, qu’elle n’a pas le choix si elle veut espérer de nouveau une belle récolte de courgettes, carottes, tomates, framboises et autres citrouilles qui viendront l’hiver prochain agrémenter ses repas de leurs bocaux parfumés. Pourtant, et bien malgré elle, elle ne parvient pas à s’y consacrer totalement : elle est triste et sans force aujourd’hui. Il faut dire que la veille, elle a mis en terre son Johnny. Et il lui manque. Tant. Chaque coup de râteau lui rappelle quand il restait dans ses pattes et défaisait tout ce qu’elle venait de faire, chaque morceau de terre retourné la ramène vers ces gestes effectués il y a quelques jours seulement, cela lui semble encore si proche, et si loin déjà… Elle tente de ne pas trop s’approcher encore du prunier, mais il le faudra bien, lui aussi a besoin de ses soins. Johnny est

juste un instant

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Ne faites rien, les sens en éveil, et vous verrez, entendrez, sentirez goûterez, toucherez à l'essence même de la plus grande question existentielle: quel sens a ma vie? Et voilà la raison, la vraie, de ce tournis incessant, de ce monde qui court, court, plus vite, encore. Quand on fait tout on ne pense à rien. Le mental tendu vers l'objectif immédiat, pas d'angoisse, pas de question, pas le temps. Et quand on s'arrête, elles sont toujours là ces questions qui accompagnent l'Homme depuis la nuit des temps: pourquoi? Comment? A quoi bon? Et elles nous reviennent pleine face. Alors il faut aussi remplir les temps de pause pour que tout moment soit productif. Pour donner un sens à nos vies et une raison d'exister. Et ne pas penser. Ne pas penser qu'au fond, la vie n'a pas de sens, elle EST, tout simplement. Et que c'est là son seul et vrai sens: être. Prenez le temps d'être. Sans rien ajouter ensuite. Etre. Meme si ça ne sert à rien

Ciné

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Idée ciné du jour bonjour Parce que parmis les fabuleuses résolutions du nouvel an (manger mieux, consommer moins, profiter plus de chaque instant etc etc etc) celle que je pense pouvoir tenir est: encore plus de ciné, de musique live, et de livres. Côté bouquins, 8 dans les 15 derniers jours ça démarre bien. Côté ciné, premier film le 5 janvier pas mal non plus. Donc, pendant que l'Homme et les 3 Schtroumpfs riaient comme des fous devant Jumanji, et vu que dans mes résolutions ne figurent pas les films que je n'ai pas envie de voir... Play. Je craignais un peu beaucoup le côté nostalgique du truc. Les critiques spectateurs étant très éclectiques, difficile de me faire une idée, si ce n'est une très belle impression de départ lors de la promo vue dans Quotidien (oui, LE Quotidien, Yann Barthès touça, mais on en parlera peut-être une prochaine fois). Play. Ce n'est pas un film nostalgique. C'est un film témoin. Témoin d'une époque, témoin de mon époque

Meilleurs voeux

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2020. Une nouvelle année. Une nouvelle décennie. Une nouvelle promesse. Je vous souhaite pour cette année nouvelle encore plus. Encore plus de fun. Encore plus de rires. Encore plus de sérénité. Encore plus de joies. Encore plus de surprises. Encore plus de partage. Encore plus de conscience. Encore plus de tolérance. Encore plus d'altruisme. Encore plus d'engagement. Encore plus de câlins. Encore plus de douceur. Encore plus d'oxygène. Encore plus de respirations. Encore plus de vérité. Encore plus de rêves. Encore plus de vie. Encore plus de petits et grands moments, qui, bout à bout, feront votre année. 2020.  

Idée lecture

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Ce fût un petit mais joyeux Noël tout de même. Petit parce que nous ne sommes restés que tous les 5. Joyeux parce que nous étions tous les 5. Le grand déballage terminé et le repas avalé, chacun s'est reposé à sa manière. J'ai commencé un bouquin vers 14h. Et je l'ai terminé vers 2h. 500 pages dans la journée. J'ai toujours lu de cette manière les livres qui me bouleversent ou me captivent. J'ai ce souvenir du compte de Monté Cristo au collège que j'ai avalé dans la semaine. Tous les jours j'allais au cdi chercher le volume suivant. J'ai ce souvenir d'Harry Potter, même punition. Bon après il faut gérer le manque de sommeil, c'est certain, mais ça en vaut la peine. Et clairement je n'aurais jamais pu me concentrer sur mon travail aujourd'hui si je n'étais pas allé au bout de l'histoire cette nuit. L'histoire est une histoire d'amour comme on les aime. De beaux personnages, complexes et touchants. L'histoire d

Solstice

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Alors tu vois, aujourd'hui c'est le solstice d'hiver.  Le jour le plus court de l'année. Le jour le plus prometteur aussi. Il signe le début de tout. Le début de l'hiver, certes. Le début des vacances, aussi. Le début d'une période de fêtes, de retrouvailles, de moments privilégiés, ensemble. Le début de la grande excitation des enfants (ils sont impossibles ce soir si tu savais, et si tu as des enfants, tu sais!) Le début des étoiles dans leurs yeux. Et le jour le plus court, c'est aussi le début des jours qui rallongent!  De la lumière qui revient peu à peu, en plein cœur de l'hiver.  Des grandes journées de froid sec (ça ici ils ne connaissent pas vraiment, mais j'en garde le souvenir de mon enfance tourangelle, ces grandes journées où la fumée sort de ta bouche, où les joues sont rouges de froid, les doigts et les pieds glacés. Ces nuits où les étoiles sont les plus belles...) Le solstice d'hiver est toujours fait de temps figé, j